Le 25 janvier 2023, les commissaires et cadres de la CVR, en mission de travail à Gitega, ont visité les sites archéologiques de la commission ainsi que le nouveau local de conservation provisoire des vestiges exhumés au centre du pays. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de l’évaluation des travaux de balisage et de protection récemment réalisés sur ces sites, celui de Mashitsi étant le projet pilote. Les commissaires ont convenu d’entretenir les sites archéologiques de la CVR une fois par trimestre.
Cette décision a été prise dans le but de renforcer l’entretien de ces sites archéologiques. Il s’agit du site de Mashitsi situé à proximité de l’entrée de l’Institut de Recherches Agro-Zoologiques (IRAZ) et celui de la Ruvubu où la CVR a exhumé les vestiges de plus de 7.300 personnes victimes du génocide de 1972 dans 8 fosses communes.
Outre ces 2 sites, les autres sites archéologiques de la CVR qui se situent dans cette province sont entre autres Mutobo, Nyabunyovu et Nyambeho. La maison de conservation de ces vestiges abrite alors les restes humains de plus de 12 000 victimes de toutes ethnies dont des fonctionnaires de l’État, des religieux, des commerçants, des personnes au style de vie aisé et de simples paysans selon nos investigations.
Toujours à la Ruvubu, la CVR dispose d’informations sur l’existence de 4 autres fosses communes recouvertes d’un monticule de terre laissé par la société SOGEA SATON lors du bitumage de la route Gitega-Karusi. La CVR a mené toutes ces activités grâce à la contribution des autorités locales et de témoins oculaires encore en vie à l’époque des travaux. Les autres sites archéologiques de la CVR situés à Gitega comprennent Mutobo, Nyabunyovu et Nyambeho.
Ces victimes, selon nos enquêtes, proviennent du centre et du nord du pays, notamment des provinces de Gitega, Ngozi, Kayanza, Muyinga et Kirundo. Et certains d’entre elles, avant d’être emmenées sur ces sites, ont d’abord été détenues à la prison centrale de Gitega. Tandis que d’autres ont d’abord été rassemblées dans différents centres de transit avant d’être emmenés dans des fosses communes.
Différents panneaux et arbres-mémoires (umumanda, umukoni, umurinzi et igitongati) ont été plantés dans ces lieux afin de les protéger des personnes de mauvaise foi qui pourraient s’approprier ces sites pour d’autres fins. Et pour trouver solution à ces problèmes, les commissaires envisagent un entretien qui sera faite une fois par trimestre.
Toutefois, la CVR envisage de contacter l’autorité publique afin qu’elle prenne des mesures liées à la protection de ces sites archéologiques.
En plus de la visite, une formation sur la gestion du stress a été dispensée.
A la veille de cette visite, les Commissaires et cadres CVR avaient bénéficié d’une formation sur la gestion (transformation) du stress afin d’améliorer les conditions de travail et la bonne cohabitation dans le milieu socioprofessionnel. Le formateur, Prof. Niyonzima David a apprécié la bonne collaboration qui existe entre les membres de la commission. Les commissaires ont salué cette formation qui s’ajoute aux autres formations déjà acquises pour rendre efficace le travail de recherche de la vérité au service de la réconciliation.
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