Burundi : les archives révèlent une sombre page de l’histoire du Burundi : La saisie des maisons des victimes du génocide de 1972-1973

Burundi : les archives révèlent une sombre page de l’histoire du Burundi : La saisie des maisons des victimes du génocide de 1972-1973

Le génocide contre les Bahutu en 1972-1973 et les crimes concomitants contre les Batutsi et les Batwa ont plongé le Burundi dans une période de violences et de terreur. Des milliers de personnes ont été massacrées en raison de leur appartenance ethnique et de nombreuses familles ont été déplacées de force, laissant derrière elles non seulement des êtres chers, mais aussi leurs foyers et leurs biens. Ces informations sont confirmées par les familles des victimes qui ont approché la Commission.

Archive de la CVR


Cette lettre du ministre des Travaux publics de l’époque, Longin Kanuma et bien d’autres documents similaires, récemment dévoilés par la CVR, éclairent les injustices subies par ces familles. Elle confirme que des maisons des victimes, souvent saisies sans préavis ni compensation, ont été redistribuées ou occupées illégalement par d’autres individus ou par l’Etat. Ce qui a exacerbé les souffrances des survivants.

Selon les commissaires de la CVR, ces documents montrent que ces saisies étaient organisées et soutenues par des instances gouvernementales, ajoutant une dimension institutionnelle aux crimes commis. Les villes de Bujumbura, Gitega et de Rumonge entre autres, sont spécifiquement mentionnées sur cette liste. Ces centres urbains, qui avaient vu une coexistence relativement paisible entre différentes communautés ethniques, sont devenus des épicentres de la violence et de l’iniquité lors de cette période.

Les maisons saisies dans ces provinces représentent non seulement une perte matérielle, mais aussi une déchirure du tissu social et culturel des communautés affectées. La publication des listes des maisons saisies vise à rendre justice aux victimes et à leurs descendants, en espérant qu’un jour, ces injustices pourront être réparées, au moins en partie, selon toujours les commissaires de la CVR. Pour eux, la découverte de ces archives et la mise en lumière des saisies de maisons marquent une étape importante vers la reconnaissance des crimes du passé.

Madame Nahimana Germaine, veuve depuis 1972, résidant actuellement dans la zone Kinama, en mairie de Bujumbura.Elle dit que sa maison a été saisie durant cette année tragique.

Les témoignages recueillis et les preuves documentaires peuvent servir de base pour des initiatives de réparation et de réconciliation. Pour les survivants et leurs familles, la reconnaissance officielle de ces injustices est une étape importante vers la guérison et la justice.


En conclusion, de tels documents et les révélations de la CVR rappellent au Burundi et au monde entier l’importance de ne jamais oublier les atrocités du passé. Ils soulignent la nécessité d’un engagement continu pour la vérité, la justice et la réconciliation, afin que de telles tragédies ne se reproduisent jamais.

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