Le jeudi 18 juillet 2024, l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, Président de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) du Burundi, a participé à une séance de formation des formateurs organisée par l’association « Healing and Rebuilding Our Communities » (HROC Burundi). Cette formation, tenue dans la zone Gihosha, commune Ntahangwa, en mairie de Bujumbura, s’inscrivait dans le cadre du programme « Guérisons et Reconstruisons nos Communautés »
Outre les participants burundais, des représentants venus du Rwanda, de la République Démocratique du Congo, du Kenya et de l’Afrique du Sud ont pris part à cette activité. Ces pays, ayant tous traversé des périodes de conflits, continuent de faire face à des défis liés à la paix et à la réconciliation.
L’intervention de l’Ambassadeur Ndayicariye a porté sur l’importance de l’écoute empathique dans le traitement des victimes de troubles divers. Ce thème a résonné particulièrement chez les participants, notamment ceux venant du Kenya, actuellement en proie à des manifestations contre les mesures du régime en place. La situation critique au Kenya contraste avec le slogan pacifique en swahili « Kenya yetu hakuna matata ».
Inégalités persistantes en Afrique du Sud
Les représentants sud-africains ont partagé les défis post apartheid, soulignant que malgré la réconciliation officielle, des inégalités sociales subsistent. Les tensions entre les Noirs sud-africains et les Blancs, ainsi qu’entre les Noirs sud-africains et les étrangers noirs, souvent exacerbées par des raisons économiques, demeurent une réalité préoccupante.
Félicitations pour les progrès du Burundi
Les participants ont exprimé leur admiration pour les efforts du Burundi en matière de réconciliation, malgré les distinctions ethniques, régionales et politiques. Les Congolais présents ont félicité la CVR pour ses avancées, alors que leur propre pays est encore déchiré par des conflits, notamment entre le M23 et les FARDC.
Tous ont convenu que l’écoute empathique est cruciale pour la réconciliation dans leurs pays respectifs. Ils ont salué le travail de la CVR et de son président, notant la collaboration efficace au sein de la Commission pour parvenir à la stabilité.
La réconciliation, un processus de longue haleine
En conclusion, l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye a rappelé que la réconciliation est un processus exigeant du temps et de la patience. Il a souligné que cette réconciliation joue également un rôle essentiel dans la libération politique et économique des nations concernées.
Cette formation des formateurs marque une étape importante dans le renforcement des capacités locales et régionales en matière de gestion des mémoires blessées et de prise en charge psycho-traumatique, illustrant l’engagement du Burundi et de ses partenaires à bâtir des communautés plus résilientes et harmonieuses.