Burundi, Génocide de 1972-1973  : les femmes veuves nécessitent un soutien

Burundi, Génocide de 1972-1973 : les femmes veuves nécessitent un soutien

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Les enquêtes de la CVR montrent que, après avoir été témoins du massacre de leurs maris, ces femmes ont été soumises à des violences sexuelles, ainsi qu’à des abus physiques et psychologiques prolongés. Aujourd’hui âgées, elles souffrent encore des séquelles de ces traumatismes. « Nous avons été laissées pour compte », confie l’une des survivantes. « Nos souffrances n’ont jamais été reconnues et nous n’avons reçu aucune aide.


Pour ces femmes, la vie quotidienne est un combat permanent contre les souvenirs douloureux et les conséquences physiques et mentales des violences subies. Beaucoup d’entre elles vivent dans la pauvreté, sans accès à des soins médicaux appropriés ni à un soutien psychologique. Le silence qui a entouré leurs souffrances pendant des décennies n’a fait qu’aggraver leur isolement et leur détresse.

Ndayisaba Catheline, veuve du génocide de 1972, réside dans la commune Buyengero province Rumonge . Elle était encore enceinte le jour où son mari a été tué. « Personne n’était autorisé à rendre visite à une veuve durant cette période »


Elles nécessitent une reconnaissance officielle des violences qu’elles ont endurées durant le génocide, un soutien psychologique pour les aider à surmonter leurs traumatismes ainsi qu’une compensation financière pour les aider à subvenir à leurs besoins et vivre dignement.
La reconnaissance et la réparation des souffrances de ces femmes ne sont pas seulement une question de justice, mais une obligation morale.

Leurs témoignages sont un rappel poignant des atrocités du passé et de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour que de telles horreurs ne se reproduisent jamais. En témoignent certains participants dans différentes rencontres organisées par la CVR à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Des témoins des atrocités que le pays a connues indiquent que la résilience et le courage de ces femmes à parler de leur vécu sont un appel puissant à la justice et à la compassion. En attendant que des mesures concrètes soient prises, ces femmes persistent à raconter leur histoire, dans l’espoir qu’un jour leur douleur sera reconnue et que les réparations tant attendues leur permettront de vivre leurs dernières années avec dignité et paix.

Kabura Imerde, veuve du génocide de 1972, réside dans la commune de Vugizo, dans la province de Makamba. Après l’assassinat de son mari, leurs biens ont été spoliés. « Je mène une vie de misère sans précédent, alors que nous étions riches à l’époque »


Et pour les commissaires de la CVR, en donnant la priorité à ces femmes courageuses et en répondant à leurs appels à l’aide, on peut espérer réparer une partie des torts du passé et construire un avenir plus juste pour tous.


En conclusion, la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) vous encourage à suivre les témoignages de ces femmes courageuses à travers son film documentaire.

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