Plus de cinquante ans après le génocide de 1972-1973 au Burundi, les femmes victimes de violences sexuelles, physiques et psychologiques durant cette période tragique continuent de vivre dans l’ombre, marquées par des traumatismes profonds et un manque de soutien flagrant. La Commission Vérité et Réconciliation (CVR) a récemment révélé des témoignages déchirants de ces survivantes, jetant une lumière crue sur les atrocités qu’elles ont subies.
Les enquêtes de la CVR montrent que, après avoir été témoins du massacre de leurs maris, ces femmes ont été soumises à des violences sexuelles, ainsi qu’à des abus physiques et psychologiques prolongés. Aujourd’hui âgées, elles souffrent encore des séquelles de ces traumatismes. « Nous avons été laissées pour compte », confie l’une des survivantes. « Nos souffrances n’ont jamais été reconnues et nous n’avons reçu aucune aide.
Pour ces femmes, la vie quotidienne est un combat permanent contre les souvenirs douloureux et les conséquences physiques et mentales des violences subies. Beaucoup d’entre elles vivent dans la pauvreté, sans accès à des soins médicaux appropriés ni à un soutien psychologique. Le silence qui a entouré leurs souffrances pendant des décennies n’a fait qu’aggraver leur isolement et leur détresse.
Elles nécessitent une reconnaissance officielle des violences qu’elles ont endurées durant le génocide, un soutien psychologique pour les aider à surmonter leurs traumatismes ainsi qu’une compensation financière pour les aider à subvenir à leurs besoins et vivre dignement.
La reconnaissance et la réparation des souffrances de ces femmes ne sont pas seulement une question de justice, mais une obligation morale.
Leurs témoignages sont un rappel poignant des atrocités du passé et de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour que de telles horreurs ne se reproduisent jamais. En témoignent certains participants dans différentes rencontres organisées par la CVR à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Chaque jour sans assistance est une journée de souffrance supplémentaire
Des témoins des atrocités que le pays a connues indiquent que la résilience et le courage de ces femmes à parler de leur vécu sont un appel puissant à la justice et à la compassion. En attendant que des mesures concrètes soient prises, ces femmes persistent à raconter leur histoire, dans l’espoir qu’un jour leur douleur sera reconnue et que les réparations tant attendues leur permettront de vivre leurs dernières années avec dignité et paix.
Et pour les commissaires de la CVR, en donnant la priorité à ces femmes courageuses et en répondant à leurs appels à l’aide, on peut espérer réparer une partie des torts du passé et construire un avenir plus juste pour tous.
En conclusion, la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) vous encourage à suivre les témoignages de ces femmes courageuses à travers son film documentaire.