Makamba : les Comités de Paix contribuent au processus de réconciliation

Makamba : les Comités de Paix contribuent au processus de réconciliation

Mardi 17 octobre 202, la CVR a répondu à une invitation du MIPAREC afin de constater les activités que ce ministère a menées dans le processus de réconciliation entre les familles des rapatriés et des résidents sur les questions foncières, les jugements rendus par la CNTB dont certains ont été exécutés et d’autres sur lesquels les parties concernées ne se sont pas entendues et qui ont donné lieu à des désaccords. La CVR a apprécié le travail déjà accompli par MIPAREC et qui constitue un appui à la réconciliation nationale.

Les Comités de Paix sont des structures mises en place par MIPAREC (Ministère Paix et Réconciliation sous la Croix) et leurs contributions ont été remarquables dans plusieurs secteurs, notamment dans le processus de réconciliation familiale déjà évoqué plus haut dans les communes de Nyanza-Lac, Makamba et Kayogoro ,et les participants à cette rencontre qui a duré deux jours, ont pu le témoigner.

Les autorités administratives de Makamba, certains membres des Comités de Paix de Nyanza-Lac, Makamba, Kayogoro et d’autres invités

La commune de Nyanza-lac connaît souvent des conflits fonciers à la suite des familles des rapatriés de 1972 qui veulent récupérer leurs propriétés foncières qui se trouvent entre les mains des habitants qui se les sont appropriées, comme le souligne l’Administrateur de cette commune. De plus, les jugements rendus par la CNTB ont laissé des conflits entre les familles.

Certaines familles n’ont pas apprécié le verdict de la CNTB. Et pour les autres, cette Commission a fermé les portes avant d’avoir mis en œuvre les jugements rendus, ce qui a donné lieu à des conflits. Jusqu’à ce moment, ces familles attendent toujours la reprise des activités de la CNTB, a dit l’administrateur communal, qui a ajouté que la même situation est également constatée dans les communes Kayogoro et Makamba, voire dans toute la province Makamba. Pour cet administratif, MIPAREC en collaboration avec l’administration, essaie toujours d’apporter son soutien dans la résolution des conflits même si le chemin est encore long.

Une série de témoignages entre une veuve rapatriée et l’homme qui lui avait pris sa propriété depuis 1972

Les participants à la rencontre ont pu suivre deux séries de témoignages de familles qui ont pu résoudre leurs conflits fonciers grâce à l’appui du MIPAREC. Actuellement, ces deux familles vivent en paix. Elles apprécient la contribution du MIPAREC et surtout des Comités de Paix présents dans les trois communes.

Un ministère exemplaire en pleine recherche de la vérité

La Commission Vérité et Réconciliation était représentée par le Commissaire Révérend Elie NAHIMANA à cette réunion. C’était aussi l’occasion de révéler à cette assemblée le travail que la Commission a mené dans la recherche de la vérité sur les événements douloureux qu’a vécu le Burundi depuis l’avènement des missionnaires jusqu’au génocide de 1972.

Les participants qui n’avaient aucune idée de certains moments douloureux de l’histoire du pays ont pu être éclairés sur le double rôle des missionnaires et des colonisateurs au Burundi : une civilisation et une connaissance de Dieu en violant les droits humains et socioculturels des Barundi. C’est durant cette période que le Peuple burundais a commencé à se diviser et à s’entretuer. Dès lors, le pays a connu des crises cycliques qui ont conduit au génocide de 1972 et jusqu’à la guerre civile de 1993.

Le Commissaire de la CVR, Révérend Elie NAHIMANA : « MIPAREC sert d’exemple dans ce processus de recherche de la vérité au service de la réconciliation au Burundi »

Les participants ont pu comprendre que la CVR a une mission très importante dans la réconciliation au Burundi, car en plus de résoudre les conflits fonciers, la CVR doit aussi faire face à la réécriture de l’histoire pour que les générations futures puissent en avoir la même lecture et recoudre le tissu social déchiré par les colons.

Le Commissaire de la CVR, Révérend Elie NAHIMANA, a salué le travail des Comités de Paix. Pour lui, MIPAREC sert d’exemple dans ce processus de recherche de la vérité au service de la réconciliation au Burundi. Ses réalisations sont remarquables dans cette partie du pays.

Please follow and like us:
Pin Share
Actualités Français