Bujumbura-Mairie : MIPAREC fait partie des acteurs de la réconciliation hors CVR

Bujumbura-Mairie : MIPAREC fait partie des acteurs de la réconciliation hors CVR

Mercredi, 23 novembre 2022, Ministère Paix et Réconciliation sous la Croix (MIPAREC) a invité la Commission Vérité Réconciliation à une session de formation tenue en Mairie de Bujumbura. En plus d’informer la Commission des activités que ce ministère a déjà menées dans le processus de réconciliation au Burundi, il s’agissait également de prendre connaissance des missions de la CVR. Le Président de la CVR a encouragé ce ministère et lui a demandé d’étendre sa mission car la majorité des Burundais ont été touchés par les différentes crises que le pays a traversées.

Quatre témoignages de familles qui se sont réconciliées grâce aux sensibilisations menées par MIPAREC ont été suivis par les participants à la rencontre, dont le Président de la Commission, Amb. Pierre Claver Ndayicariye et trois Commissaires qui l’avaient accompagné : C’est Denise Sindokotse, Sadiki Kajandi et Rukundo Charlotte.
Les participants ont félicité MIPAREC d’avoir tout fait pour qu’il y ait encore des familles qui se réconcilient, par la grâce de Dieu. Ces cas de réconciliation ont été faits sur la base de la crise de 1993 au Burundi qui a touché de nombreuses vies humaines suite à l’assassinat du Président Melchior Ndadaye et de ses proches collaborateurs.
Les participants ont suivi la projection de deux films documentaires et une présentation qui montrent les activités que la CVR a menées de 2018 à 2022, période de mandat de la Commission. La réunion CVR/MIPAREC s’est tenue au lendemain de la prestation de serment des Commissaires de la CVR pour les quatre prochaines années. Le MIPAREC a félicité et remercié la CVR d’avoir répondu présent à cette rencontre qui avait en effet marqué la première mission de la nouvelle Commission.

Amb. Pierre Claver Ndayicariye : votre mission demande un engagement strict car vous avez des idées différentes sur les crises que le pays a traversées.

Il fallait lire les visages des participants pour comprendre la douleur qu’ils ressentaient après avoir vu les 3 projections. Pour certains, ces films démentent toute fausse histoire apprise à l’école. « Nous n’avons jamais appris cela à l’école », ont-ils confirmé. Pour d’autres, le travail de la CVR est un nouveau point de départ pour le changement de mentalité et plus jamais cela au Burundi !
En plus de toutes ces interventions, les participants ont voulu savoir si au moins le personnel de la CVR reçoit un traitement psycho traumatique suite aux problèmes qu’ils rencontrent sur le terrain ; le système utilisé pour identifier les fosses communes et avoir des témoins oculaires qui peuvent fournir des informations à la CVR, …

Nous devons vaincre la peur pour arriver à la vérité

Amb. Pierre Claver Ndayicariye qui dirige la CVR a indiqué que les victimes des crises que le Burundi a connues sont de toutes les ethnies. Et donc, il faut se méfier des gens qui prennent la CVR pour une structure qui prône la division ethnique au Burundi. « Auriez-vous appris qu’il y a des Batutsi qui ont protégé les Bahutu, ou vice versa ? », a interrogé Ndayicariye.
Pour lui, le travail que fait MIPAREC n’est pas du tout éloigné de la mission de la CVR. Et d’ailleurs, poursuit-il, depuis l’entrée dans notre mission, nous n’avons cessé de préciser que MIPAREC et bien d’autres associations qui font le même travail, font partie des acteurs de réconciliation hors CVR.

Les témoins qui se sont réconciliés

Pour cela, vous devez commencer à étendre votre mission au niveau national, a dit l’Amb.Pierre Claver Ndayicariye. Votre mission demande un engagement strict car vous avez des idées différentes sur les crises que le pays a traversées. Et le premier combat à mener est d’oser parler franchement des mauvais moments qu’a connus le pays, sans oublier ses hommes et femmes de valeur qui ont protégé des vies humaines des Batutsi, des Bahutu et des étrangers qui se trouvaient dans notre pays.

Photo de famille

Ensuite, selon Amb. Pierre Claver NDAYICARIYE, la deuxième étape consiste aussi à échanger avec les membres des partis politiques et des confessions religieuses, au service et à domicile, pour qu’il y ait une Vérité partagée par tout le monde. Mais se battre pour la vie demande d’être vaillant et on ne peut sauver sa propre vie sans penser à la vie de son voisin, a martelé le Président de la CVR.

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