Mwaro : Le travail de la CVR fait partie des réponses aux questions des rescapés de la crise de 1972

Mwaro : Le travail de la CVR fait partie des réponses aux questions des rescapés de la crise de 1972

Samedi , 25 septembre 2021, la CVR a procédé à la clôture provisoire des travaux d’exhumation des fosses communes et des auditions des victimes des violations massives des droits humains observées en 1972 dans la province Mwaro. Parmi les hautes autorités présentes à ces cérémonies, le Premier Vice-Président du Sénat burundais ainsi que le Deuxième Vice-Président de l’Assemblée Nationale. Les victimes doivent être honorées.

Willy Ntakarutimana.

Commune Gisozi, zone Gisozi, colline Nyamiyaga, sous-colline Banda, communément appelée Gitara. A cet endroit, une forêt d’aucaria et de pinus. C’est là où se sont déroulées les cérémonies. En 1972, cet endroit abritait le bureau communal et le cachot.
Bref, un centre de rassemblement et d’exécution des victimes. Ces dernières étaient ensuite tuées et jetées dans cette forêt d’aucaria, « urukariha » en kirundi à ces arbres forestiers.

A droite: Amb. Pierre Claver Ndayicariye, le Président de la CVR. Au milieu: Hon. Denise Ndadaye, Premier Vice-Président du Sénat burundais.
A gauche: Hon. Abel Gashatsi; Deuxième Vice-Président de l’Assemblée Nationale

Les fosses communes avaient été creusées par la population sur ordre de l’administration.
8 fosses communes ont été confirmées dans cette forêt. Le nombre de victimes exhumées dans toute la province Mwaro est de 1093. Ces victimes venaient des communes Gisozi, Bisoro, Kayokwe et Makamba, actuellement Rusaka.


Toutes ces informations ont été obtenues grâce à la bonne collaboration entre la CVR et les témoins contactés, se félicite Gasanzwe Gaspard, le gouverneur de la province de Mwaro.
Selon lui, depuis que la Commission est venue travailler dans cette province, des séances de sensibilisation ont été menées auprès de la population afin que ce travail se passe bien.


Cette autorité provinciale félicite la population qui a donné des informations à la CVR et l’invite à toujours rester proche de la Commission afin de recueillir suffisamment d’informations pour clarifier la vérité sur la crise de 1972.


Pour le Président de la CVR, Amb. Pierre Claver Ndayicariye, le pardon est une des échelles nécessaires pour que les Burundais se réconcilient.
Ainsi, poursuit le numéro 1 de la CVR, loin de remuer la pourriture du passé comme le pensent certains, le travail de la CVR invite plutôt les auteurs présumés à faire un pas dans la démarche de demander pardon. Amb. Pierre Claver Ndayicariye félicite les personnes qui ont déjà avoué avoir participé à ces tueries de 1972 sur ordre administratif, notamment le JRR.


Pensez à demander pardon et à remettre les biens d’autrui.


Le Président de la CVR a invité les auteurs présumés de cette crise qui sont encore vivants , à demander pardon afin que leur progéniture ne soit pas accusée d’abominations qu’ils n’ont pas commises.

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Des restes humains des personnes exhumées dans les fosses communes confirmées dans la province de Mwaro

Cependant, il appelle pour une une nouvelle fois les personnes qui ont pillé ou volé les biens d’autrui durant cette crise, et notamment les immobiliers, à penser à les remettre aux ayants droits car ces biens ne leur appartiennent pas.


Pour le premier vice-président du Sénat du Burundi, Hon. Denise Ndadaye, le travail mené par la CVR s’inscrit dans l’une des réponses aux demandes des rescapés de cette crise.
Ainsi, poursuit cette autorité, pour soutenir ce travail, le Sénat a déjà organisé 5 conférences sur les événements de 1972 afin que la vérité soit clarifiée, pour que les témoins puissent faire la lumière afin de déterminer réellement la qualification de ce crime.

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