Un processus de guérison qui inclut tous les acteurs

Un processus de guérison qui inclut tous les acteurs

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Au grand séminaire interdiocésain Saint Jean-Paul II de Gitega, la Commission Vérité et Réconciliation a bénéficié pour la troisième fois d’une formation dédiée à la guérison des traumatismes. Organisée par la Société Biblique du Burundi, cette session a rassemblé commissaires, cadres, agents, chauffeurs et policiers, témoignant ainsi de l’importance d’une prise en charge collective et inclusive.

La formation, structurée en deux volets, a permis aux nouveaux participants d’acquérir des notions de base solide, tandis que les anciens ont approfondi leurs compétences afin d’acquérir une capacité des formateurs facilitateurs. Le Président de la Commission Vérité et Réconciliation , l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, a salué cette initiative, soulignant son importance pour affronter les blessures profondes causées par les crises historiques du Burundi.

Une inclusion essentielle des agents de la Commission

Fait notable, les agents et policiers impliqués dans les activités de la Commission Vérité et Réconciliation ont également été formés. Cette décision reflète leur rôle dans l’accompagnement du travail de la Commission, notamment pendant les travaux d’exhumation des fosses communes.

En intégrant ces acteurs de terrain à la formation, la Commission Vérité et Réconciliation reconnaît leur exposition directe aux traumatismes face aux résultats horribles des crises cycliques du passé et leur résonance dans leur quotidien professionnel. Ces participants ont aussi partagé leurs expériences personnelles, révélant que nombre d’entre eux portent encore les séquelles des crises cycliques qu’a traversées le pays.

Des résultats concrets pour la réconciliation

Les effets positifs des formations sur la gestion des traumatismes sont déjà perceptibles au sein de la Commission. Les témoignages recueillis lors des travaux de groupe ont mis en lumière une meilleure compréhension mutuelle, une gestion accrue du stress et une promotion du pardon, éléments essentiels à la cohésion au sein de l’équipe.

Ces progrès, observés également parmi les chauffeurs et policiers, traduisent une avancée significative vers la restauration du tissu social. « Certains cœurs sont déjà guéris, d’autres ont pardonné, et beaucoup se disent prêts à accorder le pardon », ont convergé les formateurs et les participants. Ce processus, bien que graduel, s’avère indispensable dans la quête de la réconciliation nationale.


Consciente de l’importance de cette formation, la Commission Vérité et Réconciliation, par la voix de l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, a réitéré sa gratitude envers la Société Biblique du Burundi et exprimé sa volonté de renforcer cette collaboration. Ensemble, ils ouvrent la voie à une vérité partagée et à une paix durable pour le Burundi meilleur.

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