Le 11 octobre 2024, Ministère Paix et Réconciliation sous la Croix (MIPAREC) a organisé une réunion à l’intention de la population de la commune Itaba, en province de Gitega. Cet événement qui a vu la participation du Vice-président de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour résoudre pacifiquement les conflits sociaux et fonciers. Les témoignages émouvants de réconciliation et les appels à l’unité ont marqué cette rencontre.
Les habitants d’Itaba, l’une des communes de la province de Gitega, portent encore les cicatrices des crises qui ont secoué le Burundi, notamment celle de 1993. Ceux qui vivent actuellement dans un camp de déplacés ont témoigné de leurs souffrances liées au passé et de leurs efforts pour reconstruire une vie en paix. Originaires des communes voisines de Gishubi, Bukirasazi et Ruyigi, ces rescapés saluent le rôle joué par MIPAREC dans le processus de réconciliation communautaire.
Une partie des participants était présente à la rencontre
Les autorités administratives encouragent la cohésion sociale
Les autorités administratives présentes lors de cette rencontre ont exhorté la population à promouvoir la paix et la cohésion sociale. Elles ont mis l’accent sur l’importance de la connaissance du code social et familial pour prévenir les conflits. Un message fort a été adressé aux femmes, les invitant à prendre une part active dans la gestion des biens familiaux et à veiller à ce que l’égalité entre hommes et femmes, garantie par la loi, soit respectée.
Arthur NIYONSABA, conseiller juridique du gouverneur de Gitega : « Les femmes doivent prendre une part active dans la gestion des biens familiaux. »
Le témoignage des familles réconciliées
Trois familles, autrefois divisées par la crise de 1993, ont partagé leurs témoignages émouvants sur le rôle crucial joué par MIPAREC dans leur réconciliation. Grâce à l’accompagnement de l’organisation, ces familles vivent aujourd’hui en harmonie. Selon Jean Pierre NIYONZIMA, le Représentant légal de MIPAREC, la réconciliation est un processus essentiel pour le développement du pays, et celui qui choisit cette voie devient un modèle pour les autres. Par ailleurs, 24 dossiers fonciers et 76 autres des cas sociaux ont déjà été résolus avec l’appui de MIPAREC dans cette commune.
L’une des familles qui se sont réconciliées
Le Vice-président de la Commission Vérité et Réconciliation , le Révérend Clément Noé NINZIZA, a félicité MIPAREC pour son engagement dans la réconciliation. Il a appelé la population à collaborer avec la Commission Vérité et Réconciliation en fournissant des informations véridiques lors des prochaines enquêtes qui porteront notamment sur les crises de 1988, 1993, 1995 et 1996. Cette démarche, selon lui, vise à écrire une histoire partagée du pays, un pilier essentiel pour la paix et l’unité du Burundi.
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