Lors d’une rencontre entre la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) et le Ministère Paix et Réconciliation sous la Croix (MIPAREC), tenue le 17 juillet 2024 à Rutegama, province de Muramvya, les habitants ont exprimé des contributions essentielles pour la consolidation de la paix. L’accent a été mis sur l’importance de la sensibilisation, le rôle crucial des femmes et l’éducation des enfants pour éviter de revivre les tragédies du passé.
Cette rencontre qui a réuni le président de la CVR, l’administration publique et le MIPAREC à Rutegama a suscité une forte mobilisation de la population locale, déterminée à renforcer la paix et la cohésion sociale. Dans ce cadre, plusieurs contributions ont été soulevées, mettant en avant des approches concrètes pour renforcer les actions de sensibilisation et l’implication des femmes dans le processus de paix.
Les femmes, au cœur de l’éducation civique et de la paix
L’une des contributions les plus marquantes de cette réunion a été l’appel à une plus grande participation des femmes dans les « comités de paix ». M.A., une participante, a souligné que les femmes, étant plus souvent en contact avec les enfants que les hommes, sont idéalement placées pour jouer un rôle clé dans l’éducation civique des jeunes générations. Elle a ainsi demandé au MIPAREC d’augmenter le nombre de femmes dans ces comités, estimant que leur implication est cruciale pour un avenir plus paisible.
Séance de questions et réponses : « L’apport des femmes constitue un atout dans le processus de réconciliation »
L’importance de l’éducation pour éviter de revivre le passé
Les participants ont également mis en lumière la nécessité d’intensifier la sensibilisation dans toutes les communes, en particulier auprès des jeunes. N.S., un autre participant, a insisté sur l’importance de transmettre la vérité historique pour éviter de revivre les tragédies du passé. Il a proposé l’introduction des notions de résolution des conflits dans les manuels scolaires et la formation de clubs dédiés à la paix et à la réconciliation, afin de préparer les jeunes à construire un Burundi harmonieux.
Une sensibilisation accrue dans toutes les communes
Cette rencontre a également été l’occasion de demander à la CVR d’étendre ses efforts de sensibilisation à toutes les communes du pays. Les participants ont exprimé leur soutien à l’idée que chaque Burundais doit comprendre l’importance de la paix et de la cohésion sociale pour le développement du pays. Le président de la CVR, Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, a salué ces contributions tout en rappelant que les Burundais doivent apprendre à vivre en paix, indépendamment de leurs appartenances ethniques.
Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye: « les Burundais doivent apprendre à vivre en paix, indépendamment de leurs appartenances ethniques »
Les contributions des habitants de Rutegama lors de cette rencontre témoignent d’une prise de conscience collective et d’un engagement fort en faveur de la paix. La CVR, en partenariat avec le MIPAREC, semble déterminée à intégrer ces recommandations pour bâtir un Burundi où la solidarité, la cohésion sociale et l’éducation à la paix deviennent des priorités partagées par tous.
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