Une fosse commune contenant quatre victimes de la guerre civile de 1993 a été découverte sur la colline Mwanzari. Les témoignages locaux pointent du doigt une brigade de gendarmerie qui collaborait avec la milice « Sans Échec », un groupe tristement célèbre de cette période trouble.
C’est en creusant une latrine dans sa parcelle que Mwafrika Claude a mis au jour des ossements humains. La Commission Vérité et Réconciliation a rapidement confirmé qu’il s’agissait d’une fosse commune datant de 1993, contenant les restes de quatre personnes exécutées sommairement.

Exhumation d’une fosse commune à Mwanzari en présence de la Commission Vérité et Réconciliation et des autorités de Gitega.
La gendarmerie et les « Sans Échec » dans le viseur
Les habitants de Mwanzari affirment que ces victimes ont été tuées par une brigade de gendarmerie opérant avec la milice « Sans Échec ». Ce groupe paramilitaire, tristement actif pendant la guerre civile, semait la terreur dans la région.
La Commission Vérité et Réconciliation en quête de vérité
Le Dr Jacques Nduwimana, administrateur communal, a lancé un appel à la population : « Chaque découverte doit être signalée pour permettre à la Commission Vérité et Réconciliation de faire son travail de mémoire. »

Ossements humains exhumés de la fosse commune de Mwanzari.
Le long chemin vers la réconciliation
Les restes ont été transférés dans un dépôt provisoire au chef-lieu de la commune Gitega en attendant une inhumation digne. Pour le commissaire Elie Nahimana, « chaque victime identifiée et honorée est un pas vers la guérison nationale ». Cette fosse commune vient rappeler que les fantômes de 1993 hantent encore le Burundi. Alors que la CVR tente de reconstituer l’histoire, les familles des victimes attendent toujours vérité et justice.